La cérémonie des vœux de Buxerolles a été assez caractéristique de l’évolution future des collectivités et de la perte d’influence des communes au profit des agglomérations. Le maire s’est exprimé 15 minutes sur les réalisations et les projets de la commune. Alain CLAEYS, le président de l’agglomération, a monopolisé la parole environ 30 minutes.
Il a rappelé que la loi NOTRe avait été votée à l’unanimité, oubliant évidemment de dire que le texte n’obligeait pas l’élargissement de Grand Poitiers dans les proportions envisagées aujourd’hui.
Il a eu la maladresse de citer René Monory pour justifier l’intérêt d’une grande agglomération. Il a oublié de préciser que le pays Loudunais (à l’époque appelé syndicat intercommunal de solidarité) était fondé sur une véritable solidarité financière entre la ville-centre (Loudun) et les autres membres, avec surtout une volonté partagée de s’associer, bien loin du schéma proposé avec l’élargissement de Grand Poitiers. Le président de Grand Poitiers refuse faut-il rappeler toujours de remettre à plat le fonctionnement de la solidarité financière entre les communes de Grand Poitiers (attribution de compensation notamment vis-à-vis de Buxerolles, qui verse plus qu’elle ne reçoit … c’est un cas quasi unique).
Bref, Alain CLAEYS a imposé une tribune politique aux personnes présentes, bien éloignée de l’esprit républicain des vœux. Il n’a jamais réussi à obtenir le département par les urnes. Il aura sa grande agglomération par un tour de passe passe à marche forcée.
Pendant ce temps-là, il s’est bien gardé de parler de la crise économique, de la montée du chômage et des personnes qui souffrent.