A l'image des Français, les élus de notre groupe sont partagés sur la question de l’accueil des migrants. Certains, comme Nathalie DESJARDINS et Séverine FAYARD y sont favorables. Gérald BLANCHARD émet des réserves (voir ici) D'autres y sont opposés comme Karine FLEURY, Michel MEUNIER ou Michel BRUN. Notre groupe est attaché à la liberté d'expression de chacun et au respect des différences.
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Intervention de Michel Brun lors du conseil municipal du jeudi 24 septembre
Notre
porte-parole Gérald BLANCHARD a fait part de son point de vue concernant l’accueil
des réfugiés. Il a par ailleurs indiqué qu’à
l’image des Français, les élus de notre groupe étaient partagés sur cette
question.
Par
cette intervention, je souhaite donc clarifier ma position sur l'accueil des
réfugiés dans notre commune. "Je suis contre ".
Je
ne voudrais pas que mes propos soit caricaturés ou déformés. Par mon ancien métier,
j’ai une certaine expertise et un profond respect pour les cultures
différentes de la nôtre.
Pourquoi
je suis contre l’accueil de refugiés ? Je considère qu’aujourd’hui, nous
sommes en guerre contre DAECH, ces hommes sans foi, ni loi. J’ai la conviction
que DAECH a gagné la première bataille en obligeant les Syriens, les Maliens,
les Irakiens à migrer vers les pays d'Europe.
Dans
ces Migrants, il y aura forcément des gens de DAECH infiltrés, qui vont
rencontrer des Français, qui sont soit de retour de Syrie ou d'Irak ou qui
étaient prêts à y partir. En résumé, des sympathisants. Je vous laisse imaginer
le résultat de cette alchimie. Ce n’est pas une vue de l’esprit. Des voix
commencent à s’élever pour mettre en avant ce risque.
On
en prendra conscience le jour où il y aura eu un nouvel attentat.
Mme
MERKEL a créé un appel d'air en ouvrant grand ses frontières et a voulu nous
obliger à recevoir des réfugiés. N'oublions pas que cette même Mme MERKEL n'a que
très peu envoyé de soldats sur le terrain pour combattre DAECH et tenter de
régler le problème à sa source.
La
France et le seul pays d'Europe a avoir fait un effort important en envoyant
des troupes (1600 soldats) de toute les composantes de notre défense alors
j'estime que nous n'avons pas de leçon à recevoir de l'Allemagne. Aujourd’hui d’ailleurs,
une fracture profonde se crée entre les pays d'Europe sur la question migratoire.
Pire
encore, l'Allemagne qui nous donnait des leçons, a ensuite fermé ses frontières,
y compris avec la France. Ce n'est d'ailleurs pas le seul pays qui ait pris
cette décision et nous n’en sommes qu'au début.
Question : pourquoi les jeunes quittent leur pays au lieu d'organiser la résistance ?
J'estime qu’à ce jour, nous avons déjà fait assez d'efforts pour accueillir
des migrants économiques et politiques. Je considère que nous sommes au maximum
de nos possibilités d’accueil parce qu’économiquement notre pays connaît des difficultés.
M.
le MAIRE, le gouvernement va donner aux communes qui accueillent des réfugiés 1000
€ par personne. Le coût par personne d'un réfugié selon la cour des coûte 13 000 €/ an. Comment allons-nous
faire ? C'est vous Mr le maire qui ne cessez de nous dire que notre
commune est pauvre, notamment en raison de la baisse des dotations.
Au
niveau national, de plus en plus de retraités vivent en dessous du seuil de pauvreté,
25 % des jeunes sont au chômage, 30% des patrons de PME TPE ne se versent pas
de salaire souvent pour maintenir l'emploi. Beaucoup des personnes qui travaillent
n’ont même plus les moyens d'avoir un logement et pour certains vivent dans
leur voiture ou même dehors.
Comment
un pays qui ne peut plus offrir des conditions de vie décentes à ses
ressortissants peut-ils accueillir plus migrants ? On marche sur la tête.
M. BELIN, président du conseil départemental, disait la semaine dernière dans un
communiqué de presse que près de 15 %
des habitants de la vienne vivent dans la difficulté. Cela devrait nous faire réfléchir.
Nous
constatons aussi que nos écoles primaires, notre collège classé REP (réseaux
d'éducation prioritaire ) ont un nombre important d'élèves issus de l'immigration.
Bilan : beaucoup de parents de Buxerolles mettent leurs enfants dans des collèges
privés ou dans d'autres collèges. Personne n’ose le dire mais c’est la réalité.
En France, on veut toujours faire de l’humanisme mais les actes sont souvent
différents.
Des
habitants qui payent des impôts dont une partie finance les écoles primaires et
le collège doivent faire face à des frais supplémentaires pour emmener leurs enfants
plus loin ou payer l'école privée.
De
plus, pour certains de nos concitoyens qui vivent dans les HLM avec des
locataires aux coutumes différentes des nôtres, la cohabitation est parfois
difficile. Ce qui n’était pas le cas il y a 15 ou 20 ans.
Certain
de nos concitoyens quittent leurs logement où ils étaient depuis plus de 30 ans
pour certains et se mettent en difficultés financières car ils sont obligés de
quitter un logement sociale pour un logement sans aide. Il en est de même pour les
commerçants qui quittent en particulier les Couronneries pour les mêmes raisons.
Il
ne faut pas s’étonner que le vote du Front National grimpe. Notre système
d’intégration est à la limite de l’explosion, à la différence de l’angélisme
auquel certains voudraient nous faire croire.
Comment
alors peut-on accueillir plus de personnes, pour leur offrir quoi ?
Comment faire de la mixité sociale dans ces conditions. Le mot va choquer mais nous avons multiplié les ghettos !
Moi
ce que souhaiterais, c'est voir dans mon pays des personnes avec des titres de
séjour, qui ont du travail et qui vivent convenablement, pas dans des bidonvilles comme à PARIS ou à Calais et de plus en plus ailleurs ; pas des vendeurs de
drogue, pas de péripatéticiennes comme sur le boulevard du grand cerf qui sont
exploitées.
On
veut accueillir des réfugiés mais que fait-on pour ses femmes exploitées sous
nos yeux ? Elles sont réfugiées elles aussi pourtant mais cela ne semble
gêner personne.
Il
est évident que humainement, je devrais être pour mais après l'analyse que j'ai
faite et sans être d'un pessimisme exagéré surtout pour nos enfants et petits
enfants. Je confirme que je suis contre
l'accueil des réfugiés, qu'ils soient réfugiés de guerre ou politique. Pour
la Syrie, pour les Syriens, ce qu’ils voudraient, c’est rester dans leur pays avec l‘aide des occidentaux.
Notre
pays, pour garder son identité, ne peut pas accueillir toute la misère du
monde. Je ne veux pas qu'un jour mes petits enfants me reprochent d’avoir
laissé faire les choses.
En
conclusion je dirais qu'il ne faut pas que la politique migratoire de notre
gouvernement menace encore plus notre cohésion sociale, déjà malmenée.
J'espère M. le Maire, qu'il n'en sera pas de même pour votre politique d'accueil des réfugiés.
Merci
de votre attention.
